Après
son voyage sur le fleuve des rythmes premiers (l’album
« Candy Goddess » en 2008), le maitre mathematicien
de la frappe – Cyril Atef – aborde Congoville,
cité pop cosmopolite, dans un sous-marin « U-Boat »
a` la torpille bleue contondante.
La
folie bipolaire « Up and Down » a rattrapé l’utopie
congotronics. Au Tom Tom Club, le meilleur maquis de
la mégapole africaine, on peut y boire la claire «
Pink Water » ou s’injecter de l’ « EPO ». Pas de veine,
les esclaves chimiques dansent sur des volcans éteints
depuis longtemps. Cyril Atef n’a pas l’ame triste,
il joue avec les ombres synthétiques de notre e´poque
et soulève le voile des ténèbres pour voler un sourire
à « Lady Gaza », belle prisonniere de nos lamentations
contemporaines.
A
l’image du titre « Underground », Cyril Atef
est un des rares artistes français a cumuler dans ses
divers projets et collaborations l’estime de l’underground
(Olympic Gramofon, Bumcello) et la reconnaissance du
grand public (-M-, Bernard Lavilliers, Alain Bashung,
Salif Keita).